Dans un contexte économique profondément impacté par la pandémie, la qualification des fournisseurs devient un élément à prendre en compte pour assurer un fonctionnement stable et réactif des chaînes d’approvisionnement. Cet article propose une analyse des approches permettant une sélection mieux adaptée des partenaires commerciaux, en y intégrant des critères liés à la responsabilité environnementale et aux outils digitaux émergents.
La résilience des chaînes d’approvisionnement
La pandémie a mis en lumière certaines limites des chaînes d’approvisionnement mondiales, provoquant interruptions et retards significatifs. Face à cela, une gestion plus préventive des fournisseurs apparaît comme une manière de mieux faire face à ces déséquilibres. Il devient pertinent d’identifier les points faibles et d’envisager une diversification relative des sources afin d’éviter les interruptions de flux critiques.
Témoignage : Une entreprise du secteur agroalimentaire a traversé les perturbations du COVID-19 en s’orientant vers des partenariats plus proches de sa base opérationnelle. En s’engageant avec des fournisseurs plus locaux dès 2020, ses activités ont connu moins de discontinuités malgré la volatilité mondiale.
Impacts économiques et stratégies d’adaptation
Les relations entre fournisseurs et distributeurs ont été profondément revisitées, poussant les entreprises à revoir leurs accords et pratiques. Il devient pertinent d’intégrer plus de souplesse dans les engagements juridiques à travers des clauses pouvant adapter les termes contractuels selon les circonstances évolutives.
Les réglementations ont aussi contribué à repenser le cadre, comme en témoigne l’introduction de mécanismes favorisant la révision des contrats en contexte incertain.
Gestion des risques dans un contexte post-pandémique
La gestion des différentes sources de risques prend désormais une place plus significative dans les critères de sélection des fournisseurs. Les volets relatifs à la santé, à la logistique ou encore à la trésorerie exigent des diagnostics approfondis, puis des plans limitant les impacts en cas de situation dégradée.
Un cas récent concerne l’implémentation d’un outil SRM (Supplier Relationship Management), utilisé pour mieux suivre les échanges, rationaliser les flux d’informations et détecter plus tôt d’éventuels points faibles.
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Stratégies d’approvisionnement locales et régionales
Le contexte mondial de ces dernières années a renforcé l’intérêt vis-à-vis des solutions de sourcing local ou régional, qui présentent certains atouts dans des périodes de dysfonctionnements globaux :
- Réduction relative des risques de blocage dans les livraisons.
- Maîtrise simplifiée des calendriers et des postes de dépense liés au transport.
Dans le domaine pharmaceutique, certaines entreprises ont mis en place des relations d’affaires avec des fournisseurs implantés sur leur continent, limitant leur dépendance aux zones géographiques trop éloignées ou soumises à des réglementations changeantes.
Intégration des critères de durabilité
L’évolution des attentes sociétales oblige les organisations à tenir compte de considérations environnementales dès la sélection de leurs fournisseurs. Cette tendance se traduit par :
- Un examen plus structuré des pratiques environnementales des partenaires.
- La valorisation d’initiatives adoptant des modèles de production circulaire ou cherchant à prolonger le cycle de vie des ressources.
Ces démarches participent à l’adaptation des entreprises face à un environnement économique où la transparence et la responsabilité prennent une place croissante dans les critères d’évaluation par les consommateurs, les investisseurs ou les institutions.
Utilisation des technologies pour la gestion des fournisseurs
Les avancées numériques récentes proposent de nouvelles perspectives en matière de suivi et de coordination des chaînes d’approvisionnement. Parmi celles-ci, deux axes se distinguent :
- La blockchain, qui permet de suivre l’historique logistique d’un produit de manière plus claire.
- L’intelligence artificielle, utilisée pour anticiper certaines fluctuations ou défaillances dans l’écosystème fournisseur.
Un acteur du secteur du transport a mis en place une solution basée sur la technologie blockchain pour documenter et rendre accessible les étapes de livraison, ce choix a permis une meilleure communication avec ses interlocuteurs commerciaux.
Tableau comparatif des stratégies pré et post-pandémiques
| Critères | Avant la pandémie | Après la pandémie |
|---|---|---|
| Souplesse contractuelle | Peu présente | Plus valorisée |
| Variété de fournisseurs | Limitée | Plus recherchée |
| Outils numériques | Utilisation partielle | Usage étendu |
| Intégration des enjeux sociétaux | Moins centrale | Davantage considérée |
Sensibilisation et pratiques internes
Au-delà de la relation avec les fournisseurs, les organisations doivent repenser leur fonctionnement interne, notamment par la formation des équipes chargées des achats ou du pilotage logistique. Cela implique de mettre à disposition des outils d’évaluation régulièrement mis à jour, mais aussi d’encourager une culture d’échange d’informations entre les services afin de mieux identifier les partenaires les mieux adaptés à long terme.
Instaurer un dialogue continu, clarifier les attentes mutuelles et prévoir des modalités évolutives au sein des accords peut aider à restaurer la relation et à construire une confiance renouvelée.
Cela réduit la dépendance à un seul acteur, ce qui peut aider à maintenir les activités en cas de défaillance sur un segment spécifique, tout en encourageant une certaine concurrence.
Des solutions intégrant des fonctions comme la traçabilité logistique par blockchain ou des algorithmes d’anticipation développés via l’intelligence artificielle offrent des avantages opérationnels concrets.
L’utilisation de sources d’énergie renouvelables, une gestion plus responsable des déchets ou une préférence pour des matériaux peu transformés constituent des éléments à examiner en priorité.
En considérant les défis posés ces dernières années, il semble pertinent de s’orienter vers une approche plus diversifiée et souple dans le choix des fournisseurs. Certains axes, comme l’intégration des technologies récentes ou la prise en compte de la durabilité, deviennent plus favorables au maintien des chaînes d’approvisionnement sur le long terme. Il ne s’agit pas de transformer radicalement les modèles, mais d’introduire des ajustements progressifs permettant une meilleure capacité d’adaptation.
Sources de l’article
- https://shs.cairn.info/politique-d-achat-et-gestion-des-approvisionnement–9782100788804-page-109?lang=fr
- https://www.linkedin.com/pulse/les-enjeux-de-la-qualification-des-fournisseurs-b%C3%A9atrice-lamourette/
- https://les-aides.nouvelle-aquitaine.fr/economie-et-emploi/identification-et-qualification-de-fournisseurs
