Les robots collaboratifs, aussi appelés cobots, représentent une avancée intéressante pour les petites et moyennes entreprises industrielles. Contrairement aux systèmes d’automatisation classiques, ces dispositifs ont été imaginés pour fonctionner aux côtés des employés humains. Leur implantation permet d’apporter une certaine flexibilité, une capacité d’adaptation appréciable, et une réduction potentielle des coûts. Pour les structures industrielles de taille modeste cherchant à rester compétitives, les cobots peuvent constituer une option pertinente pour améliorer l’organisation du travail tout en utilisant les ressources humaines existantes de manière plus ciblée.
Avantages des cobots dans les petites industries
Adaptabilité dans les environnements changeants
Une des caractéristiques intéressantes des cobots réside dans leur souplesse d’utilisation. Contrairement aux équipements automatisés conventionnels, souvent dédiés à une tâche unique et complexes à modifier, les robots collaboratifs ont été pensés pour accomplir différentes missions selon les besoins. Cette capacité à être reconfigurés facilement aide les entreprises à répondre plus efficacement à l’évolution constante du marché.
Prenons l’exemple d’une petite entreprise œuvrant dans le domaine des composants électroniques. Durant une période d’activité intense, un robot collaboratif pourra être assigné à l’assemblage de pièces. Lorsque le rythme revient à la normale, le même appareil pourra être redéployé pour effectuer des actions différentes, telles que l’emballage ou l’inspection des produits, sans engendrer des frais supplémentaires conséquents ou modifier l’environnement de travail de façon significative.
Ce niveau de polyvalence ouvre des possibilités nouvelles aux petites structures qui peuvent adapter leurs chaînes de production aux exigences spécifiques de chaque cycle tout en maintenant une certaine continuité dans leur fonctionnement. La production modulable devient alors envisageable, même pour des entités disposant de moyens limités.
Productivité et maîtrise budgétaire
Les robots collaboratifs constituent souvent une option budgétairement raisonnable pour les entreprises de petite taille. Leur coût d’acquisition reste souvent inférieur à celui d’une installation robotisée classique, ce qui les rend plus accessibles pour les structures aux ressources limitées.
Ils peuvent également participer à une meilleure efficacité des opérations, sans pour autant remplacer les travailleurs. Grâce à leur capacité à prendre en charge des tâches répétitives ou monotones, ils libèrent du temps pour les salariés, qui peuvent alors concentrer leurs efforts sur des activités plus complexes nécessitant un jugement humain.
« Après avoir intégré deux cobots sur notre ligne de montage, nous avons observé une hausse d’environ 30% de notre productivité, accompagnée d’une baisse de 25% des erreurs. Si certains membres de l’équipe étaient au départ peu convaincus, la collaboration s’est avérée constructive. Nos employés apprécient désormais l’appui de ces outils lorsqu’ils doivent gérer des tâches fastidieuses. L’investissement a été amorti en moins d’un an et demi. » – Jean Roland, Directeur des Opérations chez MicroTech Industries
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Défis et implications liés aux cobots
Répercussions économiques pour les petites industries
Malgré les aspects positifs, le déploiement de cobots représente une dépense initiale non négligeable pour les entreprises de petite taille. Il est alors indispensable d’analyser en amont les bénéfices attendus avant de débuter ce type de transformation organisationnelle.
Cela étant dit, si l’on compare avec des solutions plus classiques, le coût d’acquisition d’un cobot est souvent mieux maîtrisable. Ces dispositifs conviennent particulièrement bien aux entreprises qui produisent en petite série ou qui doivent régulièrement adapter leur offre. Cela les rend compatibles avec des cycles de production spécifiques ou peu standardisés.
| Critère | Robots industriels traditionnels | Robots collaboratifs (Cobots) |
|---|---|---|
| Coût d’acquisition | Élevé | Plutôt modéré |
| Infrastructure requise | Important aménagement nécessaire | Faible besoin en installation |
| Flexibilité | Limitée | Importante |
| Programmation | Complexe et technique | Accessible via interface simple |
| Sécurité | Barrières physiques indispensables | Fonctionne avec capteurs de présence |
| Viabilité pour petites séries | Réduite | Souvent favorable |
Travail confortable et conditions de sécurité
L’un des aspects centraux de l’usage des robots collaboratifs concerne la protection des employés. Contrairement aux installations robotisées classiques, qui nécessitent souvent des dispositifs de confinement, les cobots sont équipés de capteurs leur permettant de réagir à la présence humaine et de limiter leur vitesse ou leur force en cas de contact.
Il en résulte souvent une amélioration des conditions de travail, les tâches pénibles ou répétitives étant partiellement assumées par les cobots. Cette action permet de réduire les troubles musculosquelettiques, problème courant dans les milieux industriels.
L’INRS propose un système méthodique pour accompagner les entreprises dans leur adoption de ces outils, tout en assurant un environnement sécurisé pour les équipes. Cet encadrement méthodologique contribue à éviter les incidents et à favoriser une collaboration humaine/machine bien intégrée.
Utilisation conjointe avec d’autres nouvelles technologies
Utilisation de l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle joue un rôle de plus en plus reconnu dans l’évolution de ces systèmes. Les technologies d’apprentissage permettent aux cobots de s’adapter progressivement à leur environnement et d’améliorer la qualité de leurs opérations.
Des fonctions comme la reconnaissance d’objets, l’adaptation à des assemblages incertains, ou la programmation par démonstration sont désormais envisageables. La « démonstration » consiste en un processus où un membre de l’équipe montre au robot les bons gestes, ce qui rend la programmation plus accessible même pour les utilisateurs non spécialistes.
Pour les petites structures, cette simplification de la configuration technique représente un gain de temps important et réduit les coûts associés à la formation ou à l’assistance technique. Les interfaces intuitives favorisent aussi l’appropriation de ces technologies par les opérateurs eux-mêmes, sans nécessiter une transformation lourde de la main-d’œuvre.
Démarche vers une numérisation des procédés
Les robots collaboratifs peuvent contribuer à faire progresser les petites industries vers une gestion plus connectée de leur production. Leur mise en œuvre est souvent le premier jalon d’une démarche de modernisation numérique plus large.
Par leur utilisation, il devient possible de collecter des données utiles pour l’analyse de la performance industrielle. Ces informations peuvent ensuite être utilisées pour ajuster les processus ou déceler rapidement une anomalie de production.
L’intégration avec d’autres technologies telles que les logiciels de supervision, les robots mobiles autonomes ou les outils de surveillance prédictive permet d’aller vers des systèmes globalement plus ajustables. Ce fonctionnement en réseau peut améliorer sensiblement l’organisation des chaînes de production.
Les cobots apportent une certaine agilité, permettant une adaptation rapide sans bouleverser les installations. Leur coût reste envisageable pour les petites structures et leur implantation facilite l’amélioration des processus sans exclure l’humain du processus. Grâce à leurs capacités de programmation accessibles, ils offrent de nouvelles marges de manœuvre aux entreprises soumises à des contraintes de production variables.
Ce délai peut fortement varier selon le contexte d’utilisation. En moyenne, il se situe entre 12 et 24 mois. Ce laps de temps dépend de facteurs tels que le volume de production, la fréquence des tâches automatisées, la réduction des erreurs, ou encore l’amélioration globale de la qualité des livraisons.
La plupart des robots collaboratifs ont été conçus pour être utilisés par des personnes n’ayant que peu ou pas de bagage technique. Grâce à des interfaces de configuration à base de blocs ou à la programmation par guidage manuel, les opérateurs peuvent prendre en main ces outils avec une formation réduite. Cela permet une mise en œuvre plus rapide et limite la dépendance à une expertise externe.
Les robots collaboratifs offrent aux petites industries un outil qui, bien adopté, peut contribuer à rendre les flux de travail plus souples et mieux répartis entre l’humain et la machine. Leur capacité à s’intégrer dans des environnements classiques sans nécessiter d’infrastructures lourdes en fait une option à considérer pour les entreprises qui visent une adaptation progressive au numérique.
L’adoption réfléchie de ces technologies, accompagnée d’un accompagnement managérial approprié, peut optimiser la coordination entre les employés et les outils automatiques. Ce type de transition vers une industrie plus rationalisée ouvre des pistes concrètes de modernisation progressive.
Sources de l’article
- https://solutions.lesechos.fr/tech/c/3-minutes-pour-comprendre-le-fonctionnement-dun-robot-collaboratif-39822/
- https://www.leparisien.fr/marne-51/les-cobots-ces-robots-collaboratifs-debarquent-dans-les-entreprises-pour-soulager-les-salaries-16-11-2023-TW7HTZXJPJDDXJ4V6M3DU4KVCU.php
- https://www.lesechos.fr/2017/10/au-pays-des-robots-collaboratifs-206761
